Ce mardi 24 juin, la coalition pour l’élimination du commerce des pesticides toxiques a rendu publique une déclaration endossée par 600 organisations de la société civile, demandant la fin des exportations de pesticides produits sur le territoire européen mais interdits d’usage en raison des risques qu’ils présentent pour la santé et l’environnement. Ainsi que l’arrêt des importations des denrées alimentaires contenant des résidus de ces substances interdites. Si l’accord UE-Mercosur, entre une Union européenne exportatrice de nombre de ces produits phytosanitaires et les pays du Mercosur, dont le Brésil, qui sont parmi les plus grands consommateurs mondiaux, devait être ratifié, ce double standard et cet effet boomerang n’en seraient que renforcés.
Bien que l’UE, et la France via la loi Egalim, aient officiellement interdit l’utilisation de certains pesticides connus pour leurs effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement, les exportations sont toujours au plus haut : en février 2023, on comptait plus de 3000 pesticides autorisés au Brésil, dont 63 % des ingrédients actifs n’ont pas d’autorisation correspondante dans l’UE, tels que le carbofuran, le métolachlore ou encore l’atrazine.
Si l’accord UE-Mercosur devait être ratifié, les droits de douanes sur plus de 90 % des produits chimiques, y compris les pesticides, seront supprimés. Plus de pesticides produits en Europe devraient donc être exportés vers les pays du Mercosur, et, en retour, plus de produits agricoles et alimentaires du Mercosur, risquant d’être contaminés par les principes actifs de ces substances, seront exportés en Europe. Le tout va générer des pollutions des sols, rivières et d’effets négatifs sur la santé des populations locales. Au profit des grandes multinationales de la chimie.
Pour le collectif national Stop-Mercosur, les accords de libre-échange qui augmentent la production, le commerce et l’utilisation des pesticides devraient être abandonnés. Puisque la Commission européenne s’est fixé comme objectifs de réduire l’utilisation de pesticides, il n’y a aucune raison de promouvoir la ratification d’un accord commercial qui ne pourra qu’empêcher que cet objectif soit atteint.
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Organisations membres du collectif national Stop CETA-Mercosur : ActionAid France, Aitec, Amis de la Terre France, Attac France, Confédération Paysanne, CGT, Greenpeace France, Fédération Artisans du Monde, Fondation Copernic, FoodWatch, FNE, FSU, Solidaires, etc
Pour aller plus loin :
- Note d’actualités de l’Aitec - Accord UE-Mercosur – Où en est-on ?
Pour quand est la ratification au sein de l’UE ? (2 pages, pdf) - Note de décryptage de l’Aitec - Accord UE-Mercosur : que valent les nouvelles exigences de la France ? (3 pages, pdf)
- Comment la Commission européenne a-t-elle pu conclure l’accord de libre-échange UEMercosur ? (2 pages, pdf)
- Peut-on encore empêcher l’accord de libre-échange UE-Mercosur de voir le jour ? (4pages, pdf)
- Le “splitting”, un tour de passe-passe, pour contourner les oppositions (2 pages, pdf)
- Note de décryptage – Décembre 2024 - Accord UE-Mercosur : Qu’a conclu la Commission européenne en notre nom ? Par l’Aitec
- (à venir) Les 10 raisons de s’opposer à l’accord UE-Mercosur
- Pourquoi ce traité n’est pas une réponse valable à la « guerre commerciale » lancée par les États-Unis, sur le site de la Confédération Paysanne.
- (à venir) Questions-réponses sur les enjeux géopolitiques
- Les 450 ONG qui dénoncent les conséquences de ce traité, des deux côtés de l’Océan Atlantique, leurs pétitions et déclarations : stopeumercosur.org
- Tribune du collectif Stop Mercosur en mai 2023 : pourquoi il faut stopper l’accord UEMercosur et encourager la relocalisation ?
- courtes vidéos à retrouver sur la chaine du collectif Stop CETA-MERCOSUR
- Visuels pour Facebook LinkedIn Instagram (publications ou « stories »)
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