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Lancement d’une campagne européenne pour bloquer la ratification de l’accord de libre-échange UE-Mercosur

mardi 28 octobre 2025

Alors que la Commission européenne presse les États-membres de l’UE de ratifier l’accord de libre-échange UE-Mercosur, la France a subitement changé de position, passant d’un "Non en l’État" à un "Oui probablement" totalement incompréhensible et inacceptable. La ratification de l’accord le plus nocif jamais négocié par l’UE, et également le plus contesté de son histoire, n’est pourtant pas certaine. Surtout si la France reprenait un travail diplomatique résolu et déterminé pour constituer une minorité de blocage. C’est pour faire pression sur l’exécutif français, et avec nos partenaires européens, constituer un front du refus en Europe, que le collectif national Stop Mercosur s’engage résolument dans une campagne citoyenne pour bloquer la ratification de l’accord. Il appelle l’ensemble des citoyennes et citoyens, l’ensemble des paysannes et paysans, l’ensemble des salarié.es de ce pays et l’ensemble des organisations de la société civile à s’emparer des outils de mobilisation mis à disposition pour faire obstacle à la ratification de cet accord délétère. C’est possible. Faisons-le.

Détail des initiatives en cours :

Pour animer et nourrir cette campagne sur le fond, plusieurs notes pilotées par l’Aitec ont été publiées par le collectif national et de nouvelles le seront dans les prochains jours :

Citation des organisations de la société civile membres du collectif Stop CETA-Mercosur

Pour Fanny Métrat, porte-parole de la Confédération paysanne, « Nous, paysannes et paysans de la Confédération paysanne, nous nous battons depuis 25 ans contre cet accord dangereux. Si le gouvernement lâche, s’il ne tient pas ses promesses, nous le vivrons comme une trahison impardonnable. L’intérêt des multinationales ne peut primer sur l’intérêt général. Nous ne pouvons sacrifier l’agriculture et l’alimentation sur l’autel du commerce international. La colère dans les campagnes est immense. Macron n’a pas intérêt à craquer l’allumette. »

Pour Clément Helary, chargé de campagne forêt pour Greenpeace France, "L’accord UE-Mercosur serait un désastre pour l’environnement, notamment en Amazonie où se tiendra la COP30 dans quelques semaines. Il y renforcera l’agroindustrie et ses ravages, en augmentant les importations de viande et de soja, destiné à nourrir les animaux d’élevage, et fera passer les profits de quelques-uns avant la biodiversité, les droits et la santé des personnes, en France comme dans les pays du Mercosur.
On ne peut dire vouloir lutter contre le changement climatique sans protéger les forêts. Emmanuel Macron doit réaffirmer que la France est fermement opposée à cet accord."

Pour Karine Jacquemart, directrice générale de foodwatch, « En enfonçant la porte avec la loi Duplomb d’un côté et en laissant entrer l’accord UE-Mercosur par la fenêtre de l’autre, E.Macron et ceux au pouvoir ne sont décidément pas du côté de la majorité des agriculteurs et agricultrices, de la santé, d’une alimentation saine, ni de l’environnement et ne sont pas un déni de démocratie près... »

Pour Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France, "Le projet UE-Mercosur symbolise une mondialisation néolibérale au service des multinationales, toujours plus injuste et écocide. Ce que nous dit les mobilisations contre la loi Duplomb et le budget austéritaire qui ont réussi à rassembler des millions de personnes depuis cet été, c’est le rejet clair et massif de projets qui détruisent les droits sociaux et environnementaux et dont seuls les ultra-riches et multinationales tirent profit. Nous continuons de mener ce large front social et citoyen qui exige l’abandon de l’accord UE-Mercosur, et porte un projet de société pour en finir avec le néolibéralisme et le productivisme.

Pour Maxime Combes, économiste à l’Aitec et co-animateur du collectif national Stop-Mercosur , le revirement de position de la France est infondé et injustifiable : alors que pas une ligne de l’accord n’a été modifiée, et que la clause de sauvegarde qu’il comprend depuis 2019 ne permet en rien de résoudre les problèmes que cet accord soulève, rien ne saurait justifier l’abandon en rase campagne des promesses d’E. Macron et ses gouvernements pour empêcher que cet accord ne voit le jour

Organisations membres du collectif national Stop CETA-Mercosur : ActionAid France, Aitec, Amis de la Terre France, Attac France, Confédération Paysanne, CGT, Greenpeace France, Fédération Artisans du Monde, Fondation Copernic, FoodWatch, FNE, FSU, Solidaires, etc

MERCI DE NOUS SOUTENIR PAR VOS DONS EGALEMENT : 5€, 10€ ou plus si vous le pouvez feront la différence pour continuer à mener campagne !



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