Ce mardi 17 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a présenté ce qui pourrait devenir l’organigramme de la nouvelle Commission une fois que les commissaires proposés seront auditionnés et validés par le Parlement européen d’ici au mois de novembre.
Le poste de commissaire au commerce pourrait revenir au slovaque Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne de façon quasiment continue depuis 2010. Dans la lettre de missionqu’Ursula Von der Leyen lui remet, elle n’envisage pas autre chose que finaliser tous les accords de libre-échange en cours de négociation. Dont l’accord UE-Mercosur.
Dans cette même Commission, Stéphane Séjourné, très proche d’Emmanuel Macron, est proposé comme commissaire européen en charge de la stratégie industrielle. Il se dit même que le nouveau commissaire au commerce pourrait être placé sous la houlette de Stéphane Séjourné, dont la lettre de mission mentionne le commerce international. Si tel est le cas, alors Stéphane Séjourné, ainsi qu’Emmanuel Macron dont il est le plus direct représentant au sein de la Commission européenne, seraient alors redevables de toute progression dans les négociations / finalisations des accords de libre-échange.
Nous sommes d’ailleurs légitimes à leur demander s’ils sont d’accord avec le contenu de la lettre de mission donnée au Commissaire au commerce : veulent-ils finaliser tous les accords en cours de négociation, dont l’accord UE-Mercosur ? Pourquoi cautionnent-ils une telle lettre de mission ?
En cette journée anniversaire des 25 ans du mandat de négociations avec lequel la commission européenne négocie l’accord UE-Mercosur, qui ne mentionne ni le climat ni la biodiversité ni la préservation des emplois, et qui n’aurait jamais été rendu public sans l’action de la société civile, il est urgent d’obtenir des clarifications.
Pour aller plus loin :
- Note d’analyse de l’Aitec : « Accord UE-Mercosur : Pourquoi les négociations reprennent ? La France n’a-t-elle pas bloqué cet accord ? Avec quel mandat la Commission UE négocie-t-elle ? »
- Appel pour une alternative à l’accord UE-Mercosur signé par plus de 170 organisations des deux côtés de la l’Atlantique ;
- Brochure « Les 10 raisons de s’opposer à l’accord UE-Mercosur » par l’Aitec et Attac France
- Conférence organisée par la société civile européenne et du Mercosur au Parlement européen pour une nouvelle relation commerciale entre l’UE et l’Amérique latine pour le 21e siècle
- Pétition contre le CETA, MERCOSUR – déjà signée pas presque 137 000 personnes de l’associaiton Foodwatch
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