Communiqué suite à l'entretien de @fhollande avec @JunckerEU hier dans la soirée au sujet de l'AECGhttps://t.co/QYasYbQHty pic.twitter.com/oGnNfcmSHf
— Communication Elysee (@Elyseee_Com) 1 avril 2017
Communiqué de presse diffusé ce matin
Retrait du soutien de la France au CETA : le Collectif Stop TAFTA & CETA applaudit mais reste vigilant
(Paris, 1er avril 2017). Le collectif Stop TAFTA & CETA se réjouit de l’annonce de l’Elysée du retrait du soutien de la France à l’Accord Économique Commercial Global (AECG, dit CETA) signé entre l’Union européenne et le Canada [1].
Cet accord cristallise une opposition croissante, du fait des menaces qu’il fait peser sur l’agriculture, l’alimentation, le climat, l’emploi, les services publics et les processus démocratiques visant à protéger notre santé et notre environnement. L’ensemble des fédérations syndicales agricoles françaises le rejettent, comme les 144 000 citoyen-ne-s qui ont signé une pétition demandant à François Hollande de dénoncer cet accord toxique et huit Français.es sur dix selon un sondage publié en juin dernier [2]. Le 15 février, seul.e.s 16 eurodéputé.e.s français.es ont voté en faveur de ce traité, qu’ont hélas soutenu une majorité des membres du Parlement européen, ouvrant la voie à son application « provisoire » dès ce printemps.
Mobilisé depuis des années contre les projets d’accords commerciaux avec les États-Unis (le TAFTA) et avec le Canada (le CETA), le collectif veut voir dans cette annonce un signal politique fort envoyé par la France, au moment où l’Union européenne multiplie les négociations d’accords similaires (Japon, Vietnam, Mexique, Mercosur, sans oublier le TAFTA dont les négociations sont seulement provisoirement suspendues).
Le Collectif déplore que le Président ait attendu la fin de son mandat, et particulièrement ce jour, pour faire une telle annonce, dont la mise en œuvre semble incertaine.
Le président, même en fin de quinquennat, a pourtant toujours la possibilité de s’opposer au CETA, par exemple en saisissant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour s’assurer de la compatibilité de l’accord avec les traités européens, et surtout en refusant toute application provisoire avant la ratification nationale. Ne pas le faire, et s’entêter à soutenir cet accord, c’est ouvrir un boulevard à l’extrême-droite qui, comme Trump lors de sa campagne aux États-Unis, instrumentalise à son compte le rejet pourtant légitime de ces accords de commerce scandaleux [3].