La France revendique la paternité de « lignes rouges » sur le projet d’accord de libre-échange UE-États-Unis (TAFTA). Hélas, elles sont constamment contournées par les négociateurs de la Commission Européenne, avec l’assentiment du Conseil de l’UE et donc du gouvernement français. Alors que le TAFTA mobilise toute l’attention médiatique et politique, l’autre accord transatlantique, le CETA, entre l’UE et le Canada, les a complètement ignorées.
L’urgence se situe en l’occurrence de ce côté car le CETA est conclu et devrait être transmis au Conseil de l’UE dès le mois de mai 2016. Le gouvernement français devra se prononcer à l’automne sur un accord négocié dans la plus complète opacité, et qui contient toutes les composantes les plus décriées du TAFTA. Explications