Paris le 22 avril 2016 – Les négociations sur le traité transatlantique UE-États-Unis entament leur 13e cycle ce lundi 25 avril à New York, alors que les négociateurs états-uniens et européens peinent à s’entendre sur de nombreux sujets clés de la négociation [1]. Mais négociateurs et représentants politiques ne cessent de nourrir l’illusion qu’un accord est possible avant la fin du mandat du Président Obama.
Le Président Hollande, son Premier Ministre ainsi que M. Fekl menacent, encore une fois, de quitter la table des négociations. Le projet d’accord serait pour l’exécutif français dénué de ’’réciprocité’’, c’est-à-dire que les intérêts des multinationales s’appuyant sur le gouvernement français ne sont à l’heure actuelle pas garantis. Ces "menaces" de retrait, supposément fermes, ont déjà été brandies antérieurement, sans qu’elles se concrétisent.
« A la suite de près de trois années de négociations, il est temps pour l’exécutif de reconnaître que le TAFTA ne sera jamais bénéfique pour l’économie française et demeure une véritable menace pour la démocratie, nos standard sociaux et environnementaux » affirme Johan Tyszler, animateur du Collectif Stop TAFTA.
D’un autre coté, le gouvernement soutient aveuglément l’autre accord transatlantique, le CETA, liant cette fois l’UE et le Canada, alors qu’il contient la plupart des dispositions nuisibles et injustes proposées à travers le TAFTA.
« Suppression des dernières protections douanières du secteur agricole, importation d’énergies fossiles carbonées, arbitrage d’investissement privé, destruction des normes sociales : les deux accords transatlantiques répondent à un même agenda agressif du gouvernement en matière de libéralisation commerciale », souligne Jean Michel Coulomb d’Attac. La ratification du CETA par le Conseil des Ministres des 28 interviendra en septembre prochain.
La position actuelle du gouvernement révèle la pression citoyenne à laquelle il doit faire face, mais l’exécutif s’obstine à soutenir les intérêts de quelques groupes privés en encourageant la ratification du CETA, en dépit des menaces qu’il représente.
« S’il veut être crédible, le gouvernement français se doit de mettre un terme aux deux accords transatlantiques qui relèvent d’un même agenda en matière de politique commerciale et d’investissement » conclut JM Coulomb.
Le collectif Stop TAFTA appelle ainsi le gouvernement français à renoncer à ces accords funestes, lesquels récoltent chaque jour davantage d’opposition des citoyens [2] et des élus locaux [3].