Aucune étude d’impact agricole de cet accord n’a jamais été réalisée, ni aucune étude d’impact général à l’échelle de chaque État membre [2]. Le gouvernement considère pourtant le CETA comme le prototype de l’accord commercial idéal, et comme l’étalon à atteindre avec le TAFTA, en particulier dans le domaine des « Indications géographiques » : en effet le Canada a accepté de reconnaître sur son marché certaines des appellations d’origines (AOP et AOC) et indications géographiques protégées (IGP) alimentaires.
Mais le CETA est en réalité un accord qui fait peser de lourdes menaces sur les paysans français et canadiens, et présente des risques très concrets pour notre alimentation.
En contraignant à réduire toujours plus les coûts de production et à affaiblir les normes sociales et environnementales, en privant les États et les collectivités publiques des instruments nécessaires pour soutenir spécifiquement une agriculture locale, rémunératrice et respectueuse de l’environnement, cet accord devrait pousser à l’industrialisation de l’agriculture des deux côtés de l’Atlantique, entraînant des pertes d’emploi, la disparition des savoir faire locaux, et la dégradation de notre santé et de notre environnement.
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