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[rappel] Stop TAFTA & CETA : nous nous battons des deux côtés de l’Atlantique, au-delà des frontières nationales !

mercredi 12 avril 2017

Conscient des risques croissants d’instrumentalisation par l’extrême droite de notre travail de mobilisation contre les dangers des traités transatlantiques, le collectif Stop TAFTA et CETA a publié dès juin 2015 la clarification ci-dessous. Nous rappelons cette position aujourd’hui, alors que les acteurs d’extrême-droite tentent plus que jamais de surfer sur le rejet populaire et légitime du CETA et que, parallèlement, les partisans de ces accords toxiques tentent de décrédibiliser notre mobilisation en faisant un amalgame grossier avec le populisme de Donald Trump. Loin de toute tentative de repli sur soi, le collectif et ses membres visent à alerter sur les menaces antidémocratiques que représentent des accords tels que le TAFTA et le CETA.

« Nous nous battons des deux côtés de l’Atlantique, au-delà des frontières nationales ! »

Date de publication : 9 juin 2015

Depuis le début des négociations TAFTA à l’été 2013, le collectif Stop TAFTA - non au Grand Marché Transatlantique mène campagne pour faire échec à un accord qui sape la démocratie et ne répond pas aux impératifs de justice sociale et de transition écologique. Or aujourd’hui, d’autres forces issues de l’extrême-droite s’engagent de manière opportuniste contre ce traité transatlantique, brandissant le repli national et la haine comme une issue possible à cette bataille.

La campagne contre le TAFTA rassemble de nombreuses ONGs, syndicats, collectifs citoyens et partis politiques tant au niveau national que dans de nombreux collectifs locaux : débats publics, initiatives de rue, pétitions... ont permis d’informer la population sur les dangers d’un tel accord, et de mobiliser des citoyen.ne.s de plus en plus nombreuses et nombreux.

Elle est depuis le départ menée de concert avec des organisations partenaires en Europe comme en Amérique du Nord, dans une perspective de solidarité internationale qui prend non seulement acte des interdépendances entre les peuples et les territoires, mais qui cherche à développer toutes les formes d’association et de coopération en Europe, au plan transatlantique mais également avec les régions « tiers ».

Notre campagne s’inscrit, face au pouvoir des transnationales et de leurs lobbies industriels et financiers, dans les principes réaffirmés des droits universels, de tous les peuples, quelles que soient leur nationalité, religion, croyances.

La campagne Stop TAFTA s’identifie au combat de tous les salariés ou précaires, consommateurs, défenseurs de la planète, des droits humains, de la cause animale, petits paysans ou petits entrepreneurs qui oeuvrent de part et d’autre de l’Atlantique dans une perspective de défense de la démocratie, de justice sociale et écologique et qui considèrent comme nous que les droits économiques, sociaux et environnementaux se défendent et se construisent tous et toutes ensemble.
Ces solidarités et convergences appellent ainsi le partage de valeurs et de principes fondamentaux : le respect des droits de tous les êtres humains à se mouvoir, s’exprimer et s’organiser, l’exigence de soutien des plus fragiles et discriminés et la reconnaissance de l’impératif d’égalité de tous et toutes.

Des forces nationalistes tentent maintenant de récupérer une campagne, des initiatives et du matériel militant dont les valeurs sont incompatibles avec leurs réelles convictions. Le collectif national Stop TAFTA réaffirme la nature solidaire et internationale de la campagne qu’il mène. Il invite les collectifs locaux à faire preuve de vigilance lors des initiatives qu’ils prendront, face aux tentatives d’instrumentalisation des groupes issus du FN, de l’UPR [1] ou d’E&R [2], entre autres. Aucune initiative ne saurait s’inscrire dans la dynamique de la campagne Stop TAFTA dès lors qu’elle associerait ces groupes et leurs militants.

La supercherie de ces courants d’extrême-droite est de faire passer leur dénonciation du TAFTA en défense des couches populaires pour en réalité les asservir aux intérêts des multinationales françaises. La finance comme l’exploitation des êtres humains et de la planète sont tout aussi abjectes qu’elle soient « françaises de souche » ou de toute autre origine, et cela l’extrême-droite ne le combattra jamais.

Notes

[1Union Populaire Républicaine

[2Égalité & Réconciliation