Depuis plus d’une décennie maintenant, le nombre d’entreprises multinationales qui se permettent d’attaquer les pouvoirs publics dès qu’une décision ne satisfait pas leurs intérêts est en croissance exponentielle. Alors que dans le même temps, les populations victimes de l’agissement de ces entreprises ont souvent d’immenses difficultés à faire reconnaître et respecter leurs droits. Raison pour laquelle la campagne « Stop à l’impunité - Des droits pour les multinationales - des règles pour les populations », dont le collectif Stop TAFTA fait partie, appelle chacun.e à rejoindre les 670 000 signataires de la pétition en ce sensStop à l’impunité ! Signez la pétition. Et à faire connaître les cas emblématiques de ces entreprises qui défendent leurs intérêts particuliers contre l’intérêt général. En voici trois, en vidéo :
Roumanie : le village roumain de Rosia Montana fait l’objet d’attaques répétées de la compagnie minière Gabriel Ressources depuis plus de 10 ans. En cause : l’exploitation d’une mine d’or à proximité du village, qui impliquerait l’utilisation massive de cyanure et l’expropriation des habitants. Cette vidéo raconte la lutte des habitant de Rosia Montana contre Gabriel Ressources pour protéger leur village et leur environnement. Après une première victoire et l’abandon du projet, la compagnie minière a attaqué l’état roumain pour demander plus de 5 milliards de dollars de compensation, soit près de 2% du pib du pays.
Italie : En 2008 dans la magnifique région des Abruzzes, une multinationale pétrolière, Rockhopper, installe une gigantesque plateforme pétrolière, appelée « Ombrina mare ». Fracturation hydraulique, utilisation de substances toxique, menacent tout l’environnement. La société civile s’organise pour faire arrêter le projet. Près de 10 ans de lutte et 60 000 personnes mobilisées aboutissent à une loi, promulguée par l’état italien, qui protège les côtes sur une bande de 18km. Mais Rockhopper n’en reste pas là et attaque l’état italien, demandant des dommages et intérêts s’élevant à 350 millions de dollars, soit 7 fois plus que ce qu’aurait rapporté le projet Ombrina Mare.
Croatie : En 2010, des promoteurs immobiliers décident d’investir dans un complexe immobilier de luxe au dessus de la vieille ville de Dubrovnik, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. 359 hectares de nature sauvage sont convoités par les promoteurs, pour y construire des villas de luxe et deux golfs de la taille de 300 terrains de football. Les habitants de Dubrovnik se sont mobilisés pour faire interdire ce projet. Après 10 ans de lutte et l’abandon du projet, la société de promoteurs revient en force en attaquant en justice l’état de Croatie, demandant plus de 350 millions de dollars de dommages et intérêts.
Mobilisons-vous pour stop à l’impunité des multinationales en rejoignant les 677 000 signataires de la pétition « Stop à l’impunité - des règles pour les multinationales, des droits pour les populations ».
Remercions le CCFD-Terre Solidaire pour avoir intégré les sous-titres à ces vidéos.